vendredi 19 janvier 2007

Grand Forum sur la Démocratie Participative le 29 Janvier au FIAP (Paris-14)


2 commentaires:

marc somveille a dit…

Bonjour,

Jeune militant, j’ai adhéré au PS dans l’espoir de contribuer à l’émergence d’une idéologie du 21éme siècle. Il me paraît indispensable de faire évoluer notre société pour qu'elle permette à chacun, s'il le veut, de comprendre son environnement plus ou moins direct et de l'améliorer; c’est à dire de devenir un individu informé, responsable et force de proposition. Cela dans tout les domaines de sa vie, notamment
*au niveau politique avec la démocratie participative,
*au niveau culturel
*ou encore sur le plan professionnel.

C’est dans cette optique que je m’efforce de porter au débat public l’idée que la construction au niveau national d’une « économie » de la connaissance ouverte et participative, où chacun (professionnels en activité, chercheurs, mais aussi chômeurs et étudiants) pourrait améliorer ses compétences et les rendre plus visibles en partagent ses pratiques et idées, permettrait de limiter les maux liés au chômage, de faciliter l’orientation professionnelle et enfin d’améliorer l’efficacité économique globale. (Vous pouvez trouver l’intégralité du projet sur mon site Internet : www.marcsomveille.com, à la rubrique idée pour un traitement moderne de l’inactivité professionnelle et la construction d’une transférabilité de l’emploi).

Je vous en fais part de ce projet, parce sa mise en oeuvre me semble être le préalable nécessaire, ou en tout cas une étape intéressante, à l’avènement d’une véritable démocratie participative. Il ressort en effet que le principal frein au développement de ce type de régime politique, réside dans le fait qu’il repose sur l’utopie d’un citoyen intéressé, informé, hyper actif qui pourrait s’exonérer de toute forme de médiation entre lui et le pouvoir. Or il me semble que dans le projet que je vous soumets les freins sont moindres et que l’individu et les groupes d’individus qu’il pourrait contribuer à construire seraient beaucoup mieux armés pour prendre effectivement part à l’action citoyenne.
Je m’explique :

*Tout d’abord, il pourrait amener à terme plus de monde à participer, à s’exprimer politiquement. Ce sont en effet les capacités cognitives développées lors des études mais surtout le statut social acquis part l’exercice de la profession qui confère à la personne l’intime sentiment que son avis peut être intéressant. On peut donc supposer que l’habitude prise d’être une force de proposition, quelque soit son statut permettrait de limiter le mutisme de bon nombre de citoyens. Ce serait notamment vrai pour cette catégorie de population que je connais bien, les chômeurs. L’isolement qui est le leur, le sentiment de rejet et d’inutilité conduit très souvent à l’intériorisation du sentiment d’incapacité.

*On peut également supposer que cette pratique entraîne un accroissement effectif de la capacité à traiter une information complexe et à proposer des solutions.

*Ensuite, ici, relativement à la politique, le champ de réflexion est plus limité. De plus, il porte sur le domaine professionnel où l’expertise est déjà en partie acquise et où de toute façon le développement de cette expertise aura un intérêt, même au delà de la capacité à se faire reconnaître ou à influencer les autres. Par ailleurs concernant les chômeurs, ils ont le temps, pas besoin d’être hyperactif.

* Enfin, tout le projet est basé sur la constitution de réseaux professionnels, ceux-ci pourront éventuellement revendiquer avec une force collective. Il me semble en effet que la démocratie participative, ne veut pas forcement dire démocratie totalement directe; elle peut difficilement fonctionner sur la prise en compte au plus haut niveau de l’ensemble des avis exprimés par la base, à moins que le plus haut niveau de pouvoir se contente de définir les thèmes qui donneront lieux à referendum (plus ou moins complexes, pas forcement une seule question posée et pas une seule alternative). Le véritable enjeu de la démocratie participative me parait plutôt être de multiplier le nombre et l’horizontalité des groupes d’influences.

Voilà ce qui me pousse à penser qu’une économie de la connaissance participative est une étape intéressante sur la voie de la démocratie participative et de manière plus globale dans l’avènement d’une nouvelle période de notre histoire : le Siècle des Diodes. Vous savez ces petites lumières dont la multitude permettra d’éclairer notre chemin de fresques complexes et colorées.

Marc Somveille.

christiane a dit…

Bonsoir,
je m'en vais de ce pas faire un tour sur ton site, j'espère te rencontrer au forum de lundi prochain. Merci de nous avoir adressé cette longue contribution !